Wednesday, 6 May 2015

We love: Bmd Design






 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Bmd designConception graphique et direction artistique depuis 2001.

Le cliquetis des machines se fait entendre, l’odeur de l'essence pénètre dans nos narines, les lettres dansent et s'étirent, gorgées d’encre noire ou bleue, tracées par des mains expertes. Le travail de BMD nous projette aux États-Unis et en France, dans les années 1930. Pourtant, derrière ces trois lettres se cache Bruno, qui a créé son studio au début des années 2001. De sa formation de dessinateur de publicité à la fin des années 1980 au lycée Jolimont de Toulouse, le graphiste a gardé un amour pour le travail artisanal, celui d'avant l'ordinateur. Rotring, crayon à papier, cutter, colle, pinceau, roughs, composition manuelle, caractères au plomb... Travailler manuellement lui prend plus de temps mais lui permet de faire corps avec ce qu’il crée, de stimuler tous ses sens. Aujourd’hui, le fait main suscite un véritable engouement, et beaucoup de marques se tournent vers les valeurs qu’il véhicule. Authenticité, savoir-faire, retour aux racines, l'artisanat rassure et sécurise. Dans une société en crise marquée par l’individualisme et par des rythmes effrénés, le handmade humanise, comme un supplément d'âme... Des marques comme Nike, Levi’s ou encore Fuel Motorcycles ont fait appel à BMD Design pour sa capacité à intégrer les codes du vintage à une communication d’aujourd’hui. Logos, typos, pictos, Bruno fait et refait, trace, gomme et encre, poussant toujours plus loin sa quête d’un graphisme référencé. Afin de nourrir son vocabulaire visuel old school, il écume les archives françaises. Riches d’un patrimoine typographique considérable, elles sont sa principale source d’inspiration. Si l’ensemble de sa production respire les États-Unis, le travail de Bruno est résolument français par sa volonté de prolonger un héritage graphique. Ses créations regardent aussi bien du côté des lettrages sur porcelaine et des calligrammes d’Apollinaire que des archives industrielles qu’il déniche dans les brocantes et les bibliothèques. Constamment à l'affût des moindres signes ou indices typographiques, il les répertorie, les classe et les regroupe. C’est en passant ensuite par la main, par sa main, qu’il se les réapproprie.

 

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